- Altitude — 0 m - 50 m
- Surface — de 1 à 100 hectares
- Date — septembre 2016 - mai 2017
- Statut — étude paysagère livrée
- Maîtrise d'ouvrage — CDL
- Maîtrise d'oeuvre — Altitude 35
Cette étude décompose les rapports d’interdépendance entre camping et paysage. Quels enseignements peuvent-être tirés de cette pratique de loisirs sur le rapport de notre société au paysage ? Comment, par des dispositifs simples, la singularité des paysages est-elle prise en compte ? Une approche historique permet de restituer les grandes évolutions d’une pratique protéiforme. Depuis les pionniers du début du XXe siècle jusqu’à la tendance actuelle des villages de vacances, les terrains mais également le matériel et les modes de vie ont profondément évolué. L’analyse procède par comparaison rigoureuse de quatre terrains de camping de Charente-Maritime. Les sites sont choisis pour la variété des paysages qui les environnent : rivière, champs, marais, forêt, plage. Cette démarche, inspirée du travail de Robert Auzelle sur les cimetières, se fixe comme objectif de décrire ces différents cas d’étude. Les outils mobilisés sont ceux de l’analyse typo-morphologique appliquée au paysage. Des représentations cartographiques sont proposées à deux échelles suivant une nomenclature de calques précise permettant superpositions et comparaisons. Quel que soit le terrain d’étude considéré, l’économie de moyen et une construction lente qui s’échelonne dans le temps apparaissent comme deux constantes. D’un genre mineur dérivé de l’urbain, le camping apparait dès lors comme modèle vernaculaire à même de servir d’exemple pour le développement des territoires. A l’heure de la prise en compte croissante des impératifs du développement durable et du foisonnement des éco-quartiers, l’exemple du camping semble apporter des pistes pragmatiques et innovantes pour replacer les sites aux coeur des problématiques d’aménagement. Ils témoignent du mariage réussi entre ville et paysage.